La fin de l´élevage fermier? Avec 27 millions de porcs produits en 2005, la France occupe la troisième place au sein de l´Union européenne, derrière l´Allemagne et l´Espagne. Nous sommes même autosuffisants à 106 %; pourtant, il reste à peine 60000 éleveurs, et environ 5000 élevages possèdent 65 % du cheptel avec des unités de plus de 1000 porcs. C´est donc grâce à une organisation rationnelle que notre production est devenue la plus dynamique d´Europe. La concentration des élevages porcins s´est opérée surtout en Bretagne, dans les années 1960, avec le regroupement des unités d´abattage industriel. Aujourd´hui, les fabricants d´aliments pour bétail y sont aussi majoritairement localisés. Alors que la plupart des autres régions voient leurs effectifs fondre - et, hors les Pays de la Loire et Rhône-Alpes, aucune ne dépasse 5 % du cheptel total -la Bretagne regroupe à elle seule près de 60 % du cheptel, d´où les problèmes de pollution liés à l´élimination du lisier. Rationalisation oblige, dans toute la France, des filières organisées se sont constituées, regroupant des éleveurs, des abatteurs et des structures de commercialisation. Elles représentent environ 95 % de la production, contre 25 % en 1970, et la majorité préfère commercialiser leur fabrication, d´où le développement des spécialités régionales. Mais l´élevage fermier est-il vraiment fini? Le Centre d´information des viandes classe désormais les éleveurs parmi cinq catégories, selon leur niveau d´intervention dans le processus de production: - Le naisseur commercialise des porcelets sevrés à 3-4 semaines, à un poids moyen de 7 kg ; - le naisseur traditionnel (ou fermier) les commercialise à 2 mois et demi, à un poids moyen de 25 kg; - chez le naisseur-engraisseur, les cochons nés sur l´exploitation sont vendus à un poids de 100-110 kg; - l´engraisseur achète ses porcelets à 25 kg et les commercialise à un poids de 100-110 kg; - enfin, le post-sevreur-engraisseur achète ses porcelets à 7 kg pour les engraisser jusqu´à un poids de 100-110 kg. Origine: le livre du cochon par Alain Raveneau - Edit.Rustica
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