Du cochon sauvage au cochon domestique

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Fosse a lisier de porc
Fosse a lisier de porc

La révolution de l´économie porcine

A partir des années 1970, les élevages fermiers disparaissent progressivement face à l´urbanisation, tandis que s´accélère la mécanisation des exploitations. Moins de laiteries dans les campagnes, cela signifie moins de sous-produits laitiers disponibles, et la spécialisation des productions sonne le glas de beaucoup de petites porcheries.

En même temps, avec la production de masse, le cheptel s´accroît, mais sa répartition diffère d´une région à l´autre. Le Limousin et l´Auvergne perdent du terrain au profit des Pays de la Loire, du Nord-Pas-de-Calais et surtout de la Bretagne, dont le troupeau porcin passe de 1,5 million en 1964 à 3 millions de têtes en 1970, soit 30 % du cheptel français avec les Côtes-d´ Armor en tête. Dans le Finistère, la coopérative du Léon et du Tréguier est le premier groupement de producteurs, avec 1 million de porcs par an. Au total, 70 % de notre élevage porcin se situe à l´Ouest. Logiquement, l´abattage et la découpe se regroupent à proximité de ces régions. Cette concentration va de pair, dans le cadre du Marché commun, avec le développement de la concurrence danoise, néerlandaise et belge, d´où le premier Plan de rationalisation de la production porcine, non sans douleurs pour les petits éleveurs. Du soutien aux groupements de producteurs à la rénovation des porcheries, d´une meilleure sélection du cheptel aux contrôles des performances de croissance et des qualités de la viande, le cochon a vécu une "révolution" qui fut loin d´être silencieuse!

Origine: le livre du cochon par Alain Raveneau - Edit.Rustica


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