Du cochon sauvage au cochon domestique

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Marche aux porcs de la villette
Marche aux porcs de la villette

Le temps des porcheries

Olivier de Serres (XVI-XVIIe siècle) préconises, une sorte de caillebotis pour maintenir les porcs au sec. Au début du XXe siècle, même si la notion de confort n´est pas à l´ordre du jour, des idées nouvelles circulent. Des agronomes recommandent, sans vraiment être entendus, la séparation entre les verrats, les truies et les gorets dans des loges de 5 à 6 m2. C´est le temps où l´on voit se développer les premières porcheries d´engraissement à côté des laiteries en Poitou-Charentes, en Savoie ou en Franche-Comté. Cela permet de nourrir à moindre frais les animaux avec le petit-lait et les eaux sales.

Vers le milieu du siècle, l´élevage en claustration gagne lentement les campagnes avec de petites unités; c´est l´époque du porc fermier nourri à base de pommes de terre cuites et de sous produits laitiers. La moyenne est de trois truies par exploitation, soit 8 à 9 porcelets vivants par portée, destinés à la production de porcs charcutiers plus précoces et pesant environ 100 kg à 6 mois. C´est aussi à ce moment que le porc Craonnais connaît la notoriété et que des races anglaises (Berkshire, Yorkshire) arrivent pour améliorer nos races locales comme le Normand.

Dans un ouvrage pratique paru en 1925, René Gouin n´hésite pas à écrire que "le porc est à la ferme l´animal le plus négligé » ....

« II est facile à tenir propre; s´il en est autrement, la faute en revient à l´éleveur .... Son logement est le plus souvent le local le plus sordide, sans air, sans lumière..." Les éleveurs plus avisés préfèrent installer des pavés, des auges, des baignoires avec parfois une brosse automatique pour le confort des bêtes. Ils veillent à ce que la température reste entre 14° et 22° dans des loges isolées (truies, verrats, gorets) mais ouvertes.

Origine: le livre du cochon par Alain Raveneau - Edit.Rustica


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